mardi 31 mars 2009

coucou mon amour

oui, je sais, c'est pas cool, te laisser dans le silence comme ça, sans trace des jours qui passent, sans nouvelles de tout ce qui te fait jour après jour...

La vie est comme ça, remplie puis tout à coup un peu trop vide, pleine de trop puis désertée de rien, par collines et vallées, sans décret ni préavis... et on essaie de s'y adapter, sans trop se conformer, parce que dans ce mot-là il y a comme une idée de cadre un peu psycho-rigide qui m'effraie.

bref, ça gazouille mais ça butine pas mal aussi, donc pas trop de temps malheureusement pour t'en laisser des preuves, mais je peux te dire que tout est fait, à fond, pour que bientôt je ne sois plus qu'à toi... prépare-toi à m'avoir en quasi permanence à te raconter et t'instruire.

je t'aime !

lundi 16 mars 2009

à tout de suite dans le poste !

bon voilà, il y a eu un cap franchi, la quarantaine a résonné à mes oreilles mercredi matin et depuis c'est entraînement de zygomatiques tous les jours grâce à tous ceux et celles qui y ont pensé, m'ont submergé de tendres messages et attentions affectueuses,... merci à eux-elles et plein de promesses d'essayer de faire au moins aussi bien pour les 40 prochaines années !!!

et puis dans moins d'une heure on sera en contact visuel avec toi, via la magie des instruments d'échographie... alors je me prépare psychologiquement, je tremble un peu mais c'est surtout en imaginant l'émotion qui risque de nous submerger ton papa et moi.

Donc à tout de suite mon tout petit, j'ai bien hâte, merci de nous réserver un accueil agréable... même si on vient quand même t'embêter un peu !!

doux calins d'amour, à très vite.

mercredi 4 mars 2009

mon tout petit

ce jour est gris souris, noir d'encre et lumineux à la fois, ciel d'orage percé de giboulées, air frisquet qui se faufile sous les rayons de soleil rasant mais déjà un peu plus haut qu'hier...

cette matinée fut studieuse, appliquée puis fatiguée quand est venue l'heure de la fringale aggravée de l'absence de pommes dans mon cabas... les crudités du menu du jour n'ont pas fait de résistance et le rôti-purée associé à une belle part de far ont eu raison de cette faiblesse calorique.

Je suis donc repartie à l'assaut des écritures comptables puis de la joyeuse marmaille ludothéquesque, pleine d'une énergie toute tempérée par les quelques tiraillements que tu m'imposes par instant.

et le regard de ma bonne copine à qui j'annonce ton existence m'a absoute de tous les doutes et de toutes les angoisses qui ont pu naître depuis la semaine dernière, où j'ai commencé à prendre conscience de ta belle réalité en moi.

Les couleurs de ces émotions me chatoient encore dans le coeur, d'ailleurs pendant que je me plaignais de celles du ciel, les nuages ont daigné disparaître de mon carreau et voilà que les chênes sont pavoisés de reflets blonds sur fond azur, comme j'aime cette saison ...!!

A toutes les mamans croisées ces derniers jours, à tous les coeurs qui vibrent lorsque je t'évoque, à tous les sourires que tu fais déjà naître parmi toutes ces existences, je dédie ces quelques lignes, en les remerciant, en leur promettant, c'est même juré, de prendre bien soin de toi, de ton papa, de moi, de l'amour qui nous porte... et de tous ceux qui nous aiment.

et un grand merci à toi d'être venue - ah, le lapsus, hein, ce féminin qui s'impose à chaque fois... et ce n'est que le début !

mardi 3 mars 2009

à toi oui

je veux bien continuer, puisque tu m'as fait la joie d'accepter mon invitation muette et que maintenant tu m'habites de tes douces promesses.

heureuse de te savoir enfin là, à me remplir la vie de bonheur et de nouvelles questions, je redeviens celle que j'ai failli être, celle qu'il me tardait de connaître avant d'être trop vieille...

C'est magique comme tu m'aides à découvrir les ressources que je croyais absentes de ma vie ou des pensées de mon entourage... j'ai la tendre sensation de retrouver enfin le rôle qui m'avait échappé dans le casting d'il y a vingt ans.

Bon, d'accord, c'est pas très sérieux de te comparer ainsi à une muse ou un créateur, mais les choses vont en moi au même rythme que les hormones que tu dépêches à travers mon corps pour mieux fabriquer le tien : à toute allure et dans tous les sens.
et c'est aussi forte des expériences de ces vingt dernières années que je peux te construire, en respectant des choix que je croyais désuets ou inaccessibles alors, mais qui, maintenant je le sais, me tenait terriblement à coeur (comme ne pas fumer enceinte, écouter les oiseaux avant de fermer les volets, regarder le soleil se lever dans la brume sur le champ d'à côté, et bien d'autres tendresses de rien...).

Donc me voilà une nouvelle maouezig, pleine d'énergie et de confiance en cet avenir qu'on se construit doucement au creux de mon ventre, dans la fermeté de mes seins et le regard de ton papa sur moi.

Je t'aime, bon voyage à travers moi pour le grand saut dans le monde... dans huit mois !