vendredi 27 février 2009

coucou mon coeur !

et oui, finalement, j'ai osé, la toubib était un peu étonnée mais pas tant, elle m'a donné plein de conseils et de directives pour que tout se passe bien, enfin bon elle a fait son boulot de médecin, quoi.

Comme elle connaît mes garçons depuis longtemps, elle m'a avertie que ce serait peut-être pour eux l'occasion de vraiment faire le deuil de ma relation avec leur papa, des fois qu'à presque 17 et 13 ans il n'aient pas encore compris... ou accepté... Enfin bref, elle a joué les psys alors que je ne lui demandais qu'une ordonnance pour une prise de sang... mais bon, encore une fois, une bonne conscience professionnelle ne nuit pas, surtout dans le milieu médical.

et me voilà donc comme la première fois avec mon ordonnance au labo, ambiance aseptisée et silence un peu oppressant dans la salle d'attente, l'infirmier qui parle du coup de froid du matin et moi qui me revoit accoucher au premier gel de 1992...pfffh, encore une claque de la roue qui tourne !

par un clin de l'oeil de l'histoire, il se peut que ce soit le même gynéco qui me suive, j'avais pourtant juré de ne plus aller en clinique privée, mais bon... ça me fait marrer et puis on verra bien, le premier qui me donne un rendez-vous sera le bon...

je deviens zen sans y croire, moi qui pensais que tout a un sens, est écrit et doit se dérouler dans la magie des coïncidences, je suis servie.

mais j'en doute encore.

enfin plus tout à fait.

donc, ce soir, entre les activités du petit et les courses pour le week-end, un aller-retour à la capitale du département pour un premier check de toi, embryon qui est peut-être déjà entrain de te nicher tout doux en moi ?

je t'aime d'amour.

mercredi 25 février 2009

ça fait pas sérieux

Oui, je sais, c'est pas malin, passer ainsi de tout un tas de lettres à mon enfant à venir à ce petit post qui n'y ressemble pas, mais c'est pour lui dire, justement, que maintenant je doute, je faiblis, je ne sais plus et je bafouille...

es-tu là ? Le seras-tu ? Bientôt ? Jamais ?

La vie passe d'une façon bancale, un peu comme un homme ivre qui sortirait d'un rade au fond d'un port, juste avant la tombée de la nuit, à l'heure où les mamans baignent, soignent, nourrissent toutes les progénitures du monde.

Et moi je suis là au même moment et je t'attends, j'ai mal aux seins et un peu au dos, cinq jours de retard et une étoile-bonne fée commence à clignoter dans le coin gauche de mon coeur, reprise par l'écho dans le fond à droite de mon cerveau.

C'est comme un léger tremblement de terre, j'en ai rêvé l'autre nuit d'ailleurs, était-ce bien la nuit de la Saint Valentin ? si c'est ça c'était peut-être au moment où tu faisais ton entrée dans le monde.

Je t'aime d'amour et je voudrais te sentir bouger.

Et je n'ose rien dire à ton papa.

Ni à mes garçons.

Encore moins à mes copines.

Alors demain au toubib, pour avoir une prescription de prise de sang et en avoir le coeur net ?

ou bien encore attendre sans y croire ?

et puis toutes les autres lettres manuscrites que je n'ai pas mises en ligne, entre le 31 octobre et le 1er décembre ... depuis plus rien, comme un charme brisé, une envie qui se relâche, un banc de brouillard qui monte dans ma vie et enveloppe Saint Nicolas et Noël, Fête des Rois et Chandeleur dans une même nappe glauque...

Non, la vie, juste l'excès d'activités débordantes, une sorte de septicisme aussi, ou alors une superstition ?

Basta, aujourd'hui je reprends, on verra bien ? Tu vivras ?